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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 15:38

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Jusqu'à aujourd'hui, l'Ecosse était connue pour son whisky, son monstre du Loch Ness, et son climat inhospitalier. C'est précisément grâce à ce dernier que le pays pourrait devenir « l'Arabie saoudite des énergies renouvelables », selon la formule employée le mois dernier par le premier ministre écossais. Alex Salmond a en effet salué, 16 mars dernier, la signature d'un contrat pour la construction de la toute première usine marémotrice sous-marine du pays. Alors que le Japon doit faire face à la plus grande catastrophe nucléaire de son histoire, cette décision du gouvernement écossais démontre une volonté de sortir du nucléaire.

Installée entre deux îles de l'archipel des Hébrides, au nord-ouest de la Grande-Bretagne, la future centrale sera constituée de dix turbines sous-marines pour une capacité de production de 10 mégawatts (MW), assez pour couvrir deux fois les besoins en énergie des 5.000 habitations installées sur les îles, et ne plus avoir recours à l'importation d'électricité nucléaire. 

Dans cette région de l'Ecosse, où la vitesse des courants est estimée à pas moins de 11 km/h, cette nouvelle usine apparaît comme une évidence, pour le développement des énergies renouvelables. 
Assez peu répandue dans le monde, car encore assez coûteuse, - 45 millions d'euros, dans le cas de cette usine en Ecosse- l'énergie marémotrice est pourtant une des solutions pour sortir des énergies fossiles ou nucléaires. 

Il existe deux types de centrales marémotrices : les premières captent l'énergie cinétique, c'est-à-dire l' énergie produite par le passage des courants dans des turbines, comme ce sera le cas en Ecosse. Les secondes, elles, utilisent l'énergie potentielle, c'est-à-dire, les variations du niveau de la mer. 

C'est le cas en en France, où l'on trouve aujourd'hui la plus grande usine marémotrice du monde. Construite dans les années 60 dans l'estuaire de la Rance, près de Saint Malo, elle compte 24 turbines pour 240 MW de puissance. On trouve trois autres centrales marémotrices du même type dans le monde, au Canada, en Chine et en Russie. 

Mais les eaux écossaises offrent déjà un quart des ressources européennes en matière d'énergie marine et éolienne offshore, et un dixième du potentiel d'énergie houlomotrice du continent. 

La future usine, dont la construction devrait être entamé en 2013, pour une mise en fonctionnement à l'horizon 2015, vient s'ajouter aux projets de construction de fermes éoliennes offshore d'une capacité totale de 11 GW, qui devraient contribuer à atteindre l'objectif que s'est fixé le gouvernement écossais : produire 80% de ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables d'ici à 2020, plaçant ainsi l'Ecosse à la tête du développement des énergies vertes en Europe. 

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